Livre d'Urantia P.1431 - §3 Cet après-midi-là, Jésus et Ganid avaient pris tous deux plaisir à jouer avec un chien de berger très intelligent, et Ganid voulut savoir si le chien avait une âme, s'il avait une volonté. En réponse à ses questions, Jésus dit : " Le chien a un mental qui peut connaître l'homme matériel, son Maître, mais ne peut connaître Dieu qui est esprit. Le chien ne possède donc pas une nature spirituelle et ne peut gouter une expérience spirituelle. Le chien peut avoir une volonté dérivée de la nature et accrue par l'entrainement, mais ce pouvoir du mental n'est pas une force spirituelle ; il n'est pas non plus comparable à la volonté humaine, attendu qu'il n'est pas réflexif - il ne résulte pas de ce que le chien a discerné des significations supérieures et morales ou choisi des valeurs spirituelles et éternelles. C'est la possession de tels pouvoirs de discrimination spirituelle et de choix de la vérité qui fait de l'homme mortel un être moral, une créature dotée des attributs de la responsabilité spirituelle et du potentiel de survie éternelle. " Jésus continua en expliquant que c'est l'absence de ces pouvoirs mentaux chez les animaux qui rend impossible pour toujours au monde animal de développer un langage avec le temps, ou d'expérimenter quoi que ce soit d'équivalent à la survie de la personnalité dans l'éternité. À la suite de l'enseignement de cette journée, Ganid ne crut plus jamais à la transmigration des âmes humaines dans les corps d'animaux.
D'après ce passage la croyance en la réincarnation semble avoir été très répandue déja dans l'antiquité. Ce qui est intéressant, c'est que, comme le Bouddha, Jésus n'essaie pas de convaincre ses interlocuteurs de la fausseté de leurs croyances, mais utilise les questions pour susciter chez le questionneur une élévation spirituelle.
Note : la citation de cet extrait n'implique de ma part ni accord ni adhésion avec les autres textes contenus dans le livre d'Urantia. Cet ouvrage collectif présente une très grande hétérogénéité de contenu, qui consiste principalement en une cosmogonie parallèle qui me semble sans intérêt. Par ailleurs, les personnes qui gravitent autour de ce livre forment une communauté dont je ne fais pas partie.
Gildas